Les stages de clown m’ont permis de redécouvrir des coins qui existaient en moi mais que j’avais perdus. J’ai pu renouer avec ma joie et ma spontanéité d’enfant que je n’avais pas complètement vécues. Depuis que je fais le clown, j’ose aller plus vite à l’essentiel dans mes relations et je suis plus directe avec mes enfants. Je relativise aussi les choses: en jouant avec l’exagération, on se rend davantage compte du ridicule de certaines situations et on peut en rigoler.
Lorsqu’on est clown, c’est un peu comme si on se mettait à nu. On est complètement soi-même. Il y a quelque chose de très intime et profond. Mettre un nez rouge est un prétexte pour se permettre cela tout en se protégeant.
J’ai décidé de me former pour faire du clown auprès des personnes âgées dans les EMS. Vous savez, le clown a un effet magique sur elles: elles lui confient des choses qu’elles n’osent raconter à personne d’autre. Je pense que c’est parce que le clown ne semble pas être une personne réelle et qu’il prend le temps d’être là.