En 1955, elle pousse son premier cri dans la capitale helvétique.
Sylvie prépare et passe son bac à l’ENSR après avoir été deux ans en internat à Lausanne. Avant de rejoindre le chef-lieu vaudois, elle suit l’Ecole de langue française, à Berne, jusqu’à ses 14 ans.
Tout au long de ses études universitaires à la Faculté des lettres, à Lausanne et à Neuchâtel, elle occupe en parallèle divers emplois tels que aide-soignante dans un EMS, réceptionniste dans un hôtel… et elle donne des cours d’allemand et de français. Ses parents l’ont toujours encouragée à être indépendante et ces expériences lui permettent d’être au plus près des réalités de la vie.
Avant d’être nommée secrétaire générale de la Fondation de l’Hermitage à Lausanne en 1984 – un poste qu’elle occupe pendant 12 ans –, son travail à la galerie Unip lui fait rencontrer de nombreux artistes comme Armand Desarzens, Michel Delanoë, Chantal Moret… qui ont aussi influencé sa vision personnelle de l’art.
Formation
Il n’est jamais trop tard pour commencer. Sylvie a traversé 43 printemps et afin de développer son art et ne pas être limitée, elle suit pendant plusieurs années des cours à l’atelier de Jacques Walther. Ce dessinateur, peintre et sculpteur lui prodigue beaucoup d’indications techniques. Il a aussi le don de mettre en valeur et d’aider chacun à progresser en toute liberté.
Monique Lazega, diplômée de l’Ecole des beaux-arts, dirige l’atelier de gravure Aquaforte, à Lausanne. Sylvie Loeb admire sa grande technique et apprécie particulièrement son ouverture d’esprit et son non-jugement. Elle fréquente cet atelier dès 2005.
Expositions
Son goût pour les vêtements la mène tout naturellement à décorer de ses œuvres la boutique de prêt-à-porter Kenko Hoshi à Lausanne, en 2006, sous le nom d’expo « Sculpture de Mode ». La galerie Quadrum à Rolle lui fait honneur avec John Nahman en 2004, un peu plus d’une année après sa toute première exposition à la Boutique Sirocco à Morges.
Dans le cadre de l’atelier Aquaforte, à Lausanne, elle participe en 2009 à une exposition collective de 28 artistes, « L’art de la gravure », sur le thème du secret. En 2008, elle prend part également à des expositions collectives au domaine de Bois Genoud, ainsi qu’au Forum de l’Hôtel de Ville et au CHUV, à Lausanne.
Au milieu d’un écrin de verdure, le Castel de Bois Genoud, à Crissier, accueille en 2010 son exposition « L’arbre, les racines, la vie » sous forme de gravures et peintures.
Sylvie a étudié à l’Ecole Nouvelle de la Suisse Romande (ENSR) à Lausanne et elle y expose en 2011 des gravures et monotypes retravaillés individuellement. Ceux-ci sont ensuite mis aux enchères au profit de l’Association des Anciens de l’ENSR ou de la Fondation Eclipse qu’elle a créée en 1998 pour apporter, de différentes manières, un soutien aux personnes atteintes d’épilepsie et à leur entourage.
En 2013, elle tire un joli trait d’union entre le ciel et la terre en présentant son exposition de gravures « Plumes, racines, envol » au Musée et jardins botaniques cantonaux, un paradis naturel au cœur de Lausanne.
Transmission
Le message que Sylvie Loeb a envie de nous donner est à l’image de ses œuvres, à la fois simple et complexe : tout est possible et le chemin de la créativité peut s’ouvrir à chacun de nous, même quand les vents semblent contraires.
Son parcours artistique s’est éclairé à la lumière d’événements personnels difficiles mais formateurs. La force qu’elle a puisé tout au fond d’elle-même pour revenir à la vie se révèle aujourd’hui plus sereine et joyeuse. Cette nouvelle capacité à s’extérioriser la porte vers les autres et lui donne l’envie de transmettre ce qu’elle a appris.
Dans cet esprit de transmission, Sylvie publie en 2015 « Vol nocturne », un livre pour les plus petits (illustrations et texte) inspiré par la naissance de son premier petit-fils. Un nouvel ouvrage, intitulé « Les deux pays de Ramatu », marque la venue au monde en 2017 de sa petite-fille. Avec la naissance des jumelles en décembre 2017, la famille s'agrandit en « Un chouette rêve », le livre pour enfants paru en 2018 racontant l'histoire de la famille Ours, en souvenir de Berne, connue par sa fosse aux ours, ville natale de la grand-maman.
Tel le clown, dont elle épouse l’auguste costume depuis dix ans pour de gais et émouvants moments de partage avec les enfants et les plus âgés, Sylvie se plaît à faire de malicieux pieds de nez – rouge, bien sûr – à la condescendance et au faux-semblant.
Elle a pris le parti de l’authenticité et cela lui va bien.